During the Second World War in London, the legendary British pianist Dame Myra Hess (1890-1965), a close friend of Pau Casals, held concerts in the closed National Gallery. For six and a half years, Hess and friends gave concerts every Monday to Friday and even during the Blitz. An anecdote is impressive. While Myra Hess was playing an Intermezzo by Brahms at the lunchtime concert, she heard a warplane approaching very quietly in the distance. She suddenly started the tremolo with left hand, which of course is not in the score, but so as not to frighten the audience. Her tremolo went on a big crescendo(!) until the warplane was gone.
La destinée du Judas de Kerioth nous plonge dans un abîme d’étonnement. Car enfin cet homme est venu pour accomplir les prophéties ; il fallait qu’il vendit le fils de Dieu pour trente deniers. Et le baiser du traître est, comme la lance et les clous vénérés, un des instruments nécessaires de la Passion. Sans Judas, le mystère ne s’accomplissait point et le genre humain n’était point sauvé. Et pourtant c’est une opinion constante parmi les théologiens que Judas est damné. Ils la fondent sur cette parole du Christ : « Il eût mieux valu pour lui n’être pas né ». Cette idée que Judas a perdu son âme en travaillant au salut du monde a tourmenté plusieurs chrétiens mystiques et entre autres l’abbé Œgger, premier vicaire de la cathédrale de Paris. Ce prêtre, qui avait l’âme pleine de pitié, ne pouvait tolérer l’idée que Judas souffrait dans l’enfer les tourments éternels. Il y songeait sans cesse et son trouble croissait dans ses perpétuelles méditations, il en vint à penser que le rachat de cette malheureuse âme intéressait la miséricorde divine et qu’en dépit de la parole obscure de l’Évangile et de la tradition de l’Église, l’homme de Kerioth devait être sauvé. Ses doutes lui étaient insupportables ; il voulut en être éclairci. Une nuit, comme il ne pouvait dormir, il se leva et entra par la sacristie dans l’église déserte où les lampes perpétuelles brûlaient sous d’épaisses ténèbres. Là, s’étant prosterné au pied du maître autel, il fit cette prière : « Mon Dieu, Dieu de clémence et d’amour, s’il est vrai que tu as reçu dans ta gloire le plus malheureux de tes disciples ; s’il est vrai, comme je l’espère et le veux croire, que Judas Iscarioth est assis à ta droite, ordonne qu’il descende vers moi et qu’il m’annonce lui-même le chef-d’œuvre de ta miséricorde. » Et toi qu’on maudit depuis dix-huit siècles et que je vénère parce que tu sembles avoir pris l’enfer pour toi seul afin de nous laisser le ciel, bouc émissaire des traîtres et des infâmes, à Judas, viens m’imposer les mains pour le sacerdoce de la miséricorde et de l’amour ! » Après avoir fait cette prière, le prêtre prosterné sentit deux mains se poser sur sa tête comme celles de l’évêque le jour de l’ordination. Le lendemain, il annonçait sa vocation l’archevêque. — « Je suis lui dit-il, prêtre de la Miséricorde, selon l’ordre de Judas, secundum ordinem Judas. » Et, dès ce jour même, M. Œgger alla prêcher par le monde l’évangile de la pitié infinie, au nom de Judas racheté. Son apostolat s’enfonça dans la misère et dans la folie. M. Œgger devint swedenborgien et mourut à Munich. C’est le dernier et le plus doux des caïnites.
Anatole France « Le Jardin D'Epicure » (1895, page 98-101)
“Pity, pity, too late!" (“Schade, schade, zu spät”)
Semi-comatose Beethoven's (1770-1827) last whispered words on his deathbed about the late delivery of a case of wine from the Rhineland.
Death mask of Beethoven taken by Josef Danhauser (1827). Original at the Beethoven-Haus in Bonn, Photo of replica, collection FAE
“ La vraie éloquence résigne l’éloquence ; l’individu ne s’affirme jamais plus que lorsqu’il s’oublie. Qui songe à soi s’empêche. Je n'admire jamais tant la beauté que lorsqu'elle ne sait plus qu'elle est belle."
- André Gide « Les Nouvelles Nourritures » (1935)
Female noh mask, Japan, Muromachi period (1392-1573)
“Competitions are for horses, not for musicians." - Béla Bartók (from « Szigeti on the Violin » by Joseph Szigeti, 1970)
A signed photograph of Bartók by Ernest Nash, NY, c.1940
Here presumably(?) Heracles with his fourth wife Hebe, Goddess of eternal youth, as she always holds the wine cup.. Hebe is the cupbearer for the Gods on Mount Olympus, pouring ambrosia from a pitcher. An image shared from « L’Assemblée des Dieux » (paintings by Antoine Coypel, engraved by Nicolas Tardieu, 1720-1721) • Bibliothèque BnF
The Hungarian pianist, composer and great thirsty soul Franz Liszt (1811-86) playing recital to Emperor Franz Joseph in Budapest - on a Bösendorfer grand piano decorated with flowers.
Liszt reportedly* drank a bottle of cognac a day and sometimes two bottles of wine. [*Alan Walker's biography of Liszt]